Arbres solitaires


 

Tout seul,

Que le berce l'été, que l'agite l'hiver,

Que son tronc soit givré ou son branchage vert,

Toujours, au long des jours de tendresse ou de haine,

Il impose sa vie énorme et souveraine

Aux plaines.

 

 

Extrait de L'arbre de Émile Verhaeren (1855-1916) La multiple splendeur